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Livres, vidéos, tests en ligne… puisque toute la connaissance est déjà disponible, peut-on se former aux modèles de la personnalité à distance ?
Les autodidactes
Nous rencontrons souvent des amateurs du MBTI ou de l’Ennéagramme, intéressés voire passionnés par le sujet.
Vous êtes peut-être l’un(e) d’eux/elles, ou vous en connaissez dans votre entourage….
Ils/elles se sont auto-positionné(e)s avec des tests en ligne, des vidéos, des livres, et ils/elles ont souvent une connaissance technique étendue des différents modèles.
La plupart de ces autodidactes n’ont jamais suivi l’enseignement présentiel de praticiens certifiés – et surtout, n’en voient pas l’utilité.
Leurs arguments ?
- Pourquoi payer pour apprendre quelque chose que je sais déjà ?
- Pourquoi investir du temps, m’imposer des contraintes de déplacement, d’horaires et de calendrier, alors que toute les connaissances sont disponibles en ligne depuis chez moi ?
>> Lire aussi : Que sont les sciences de la personnalité ?
Quel est votre objectif ?
En réalité, tout dépend de ce que vous souhaitez faire de ces modèles : en parler, ou les pratiquer ?
Les sciences de la personnalité sont un domaine passionnant, et qui nous concerne tous.
Il est donc tout à fait normal, et même souhaitable, que le grand public s’intéresse de manière croissante aux théories de la personnalité !
Tout comme pour l’histoire, les voyages, le sport ou la politique, ce sont des sujets sur lesquels nous avons tous plaisir à lire des bouquins, des articles, regarder des vidéos, des documentaires, ou des débats, et surtout en discuter à la machine à café, aux soirées, voire aux repas de famille.
Mais il est important de ne pas confondre la connaissance théorique et l’expérience concrète.
Suivre tous les matchs de votre équipe favorite ne fait pas de vous un sportif de haut niveau ; même si vous connaissez par cœur toutes les subtilités du jeu, et que vous êtes un commentateur hors pair très écouté ou suivi sur les réseaux les soirs de match, c’est autre chose de savoir courir, se positionner, et sous la pression, décider quand – et à qui – passer la balle…
Le mental ne suffit pas…
Parlons un peu de la pratique : contrairement au sport de haut niveau, les sciences de la personnalité n’exigent pas d’avoir un physique adapté à la pratique (heureusement pour nous 🙂 ).
Aussi, la plupart des autodidactes considèrent comme normal et logique d’utiliser leurs connaissances pour eux, et autour d’eux, par exemple pour réfléchir à leur propre fonctionnement, mais aussi typer leurs proches et les conseiller.
À ce stade, nous avons quelques mauvaises nouvelles :
- Les tests en ligne gratuits n’ont aucune fiabilité.
Ils sont séduisants et distrayants, et ça tombe bien, car ils ont été conçus exactement pour ça. Les chercheurs en psychométrie parlent de l’effet Barnum, bien connu des lecteurs d’horoscopes : quel que soit le résultat, vous trouverez que ça vous ressemble.
- Trouver son type en lisant un livre est à peine plus fiable.
Pourquoi donc ?
Parce que nous avons tous des filtres sur nous-mêmes… en fonction de notre profil de personnalité, justement. Il sera très facile, voire automatique, de choisir les types qui nous plaisent le plus, et d’écarter les hypothèses qui nous gratouillent un peu trop…
Une explication simple, mais qui risque de ne pas plaire à certains lecteurs : la plupart des autodidactes présentent – logiquement – un profil où domine le centre mental.
Dans la représentation du monde de ces personnes, le mental est le seul canal d’apprentissage sérieux. Il n’y en a pas d’autre !
Or, le centre mental n’est qu’un des trois centres d’action présents chez chaque être humain (avec le centre émotionnel et le centre instinctif).
Connaître une discipline uniquement via le centre mental – de manière purement théorique – ne représente donc que le 1er tiers du chemin à parcourir pour l’apprendre …
Et cela, même – et surtout – si votre ego vous souffle le contraire !
L’enfer (et la source de connaissance), c’est les autres
Commençons par la dimension sociale : les sciences de la personnalité sont une discipline du fonctionnement humain, des interactions et des relations. Il n’est pas possible de prétendre à la pratique d’un modèle de personnalité sans se confronter à la réalité concrète – l’enfer 🙂 ? – des autres.
Dans la pratique de l’Ennéagramme, mais aussi du MBTI, la tradition orale est au centre de l’apprentissage et au cœur de la découverte du modèle.
C’est à travers la rencontre et l’écoute des personnes des autres types/bases (lors de panels) que l’on peut découvrir et comprendre toute la richesse de chacun(e), en finesse et dans toutes ses nuances.
Les histoires exceptionnelles ou très quotidiennes racontées par les uns et les autres donnent de la vie à ce qui autrement ne resterait qu’un enseignement théorique ou livresque.
Ces expériences d’échange et de partage font beaucoup travailler le centre émotionnel. Ce qui peut être vécu comme inconfortable, ou très fatigant, pour des participants dont ce n’est pas le centre dominant…
No pain, no gain !
Comprendre et accepter qui je suis, Ego compris
Une formation avec des praticiens certifiés permet de passer un questionnaire scientifiquement validé, laissant très peu de place au doute.
Pour certain(e)s, la découverte de leur base est une vraie libération.
Ils/elles perçoivent en priorité les ressources apportées par celle-ci, avec un certain bonheur.
Pour d’autres, il s’agit d’un choc plus ou moins fort, qui demande un temps d’intégration. Certaines personnes ont du mal à se reconnaître et à s’identifier dans la base dans laquelle elles ne voulaient vraiment pas se retrouver !
Dans ces cas-là, tout un travail d’élucidation, de doutes et d’acceptation est nécessaire, qui ne peut pas se faire seul(e). Bien évidemment, notre ego aurait préféré rester dans la posture de celui/celle qui « connaît » le modèle…
Ainsi, dès les premiers instants d’une formation présentielle, l’accent est mis pour chacun(e) sur l’importance de notre observateur intérieur.
Il s’agit de s’entraîner à s’observer dans la vie quotidienne avec neutralité, impartialité et bienveillance.
Les réactions instinctives, les sentiments et les pensées qui nous viennent de manière automatique peuvent alors être nommé(e)s pour gagner, peu à peu, en prise de conscience et en liberté d’action.
Se mettre en action
Le mental est désormais ok, l’émotionnel aussi…
En revanche, le centre instinctif – celui du mouvement – est le plus souvent un grand absent des formations présentielles classiques : on reste assis 2 jours, on écoute, on échange, on prend des notes, on s’observe, on est un peu secoué(e) par ce qu’on découvre…
Certes, c’est déjà bien plus expérientiel que d’activer uniquement le centre mental devant un écran ou un livre depuis chez soi. Mais ça ne suffit toujours pas, il en manque encore un tiers !
Notre pédagogie se différencie donc par son élargissement au mouvement, et à l’ancrage dans le corps.
Et il ne s’agit pas de se lancer dans des défis physiques, ou dans des jeux de rôle super gênants 🙂 . Le propos est de comprendre, et surtout ressentir, l’énergie de chaque base en la vivant de l’intérieur, avec des exercices guidés par nos praticiens.
C’est notamment ce dernier aspect qui constitue l’expérience différenciante de nos formations : rien ne peut remplacer cette découverte multi-canaux, donc enfin complète, de toute la richesse des sciences de la personnalité pour améliorer nos vies.
Alors, on se voit bientôt en formation 🙂 ?
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