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Votre Ego est votre meilleur ami.

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Cet article a été initialement publié sur LinkedIn.

Cher LinkedIn, ces derniers temps j’avoue avoir atteint une saturation de ces messages que tu adores partager. Tu sais, ces trucs simplistes, faciles à lire et à liker, idéalement sous forme d’infographie aux couleurs pastel, avec des personnages discrètement asexués, qui t’expliquent la vie, le management, la gestion de projet, l’entrepreneuriat ou le leadership.

Ainsi le Leader Idéal (vs le manager bourrin) doit désormais être bienveillant, participatif, empathique, agile, émotionnellement intelligent, accorder le droit à l’erreur, performant, transmetteur, (ajouter ici votre adjectif préféré) et surtout, « mettre son ego de côté ». Ou encore mieux, « être sans ego ».

Tout comme l’introversion peut encore être assimilée dans le langage courant à une inaptitude sociale (soupir…), l’ego porte une connotation à la fois négative et simpliste : Ego = arrogance, Ego = boursouflé. Les gens bien n’en ont pas.

La réalité est (hélas) plus complexe et moins confortable qu’une onctueuse injonction graphique ou conférencière.

  • l’Ego est notre mécanisme de défense psychique inconscient, installé depuis l’origine. Il nous protège depuis notre naissance, et nous a sauvé la vie un nombre incalculable de fois, et ne s’en est même pas vanté. Vivre, travailler, interagir « sans ego » est tout simplement un non-sens.
  • Qui dit inconscient dit invisible pour nous. L’Ego prend la main en mode pilotage automatique dès qu’il perçoit un inconfort ou un risque d’inconfort, autant dire plusieurs dizaines de fois dans une journée. Vous ne le voyez probablement pas, tant il est intégré à votre personnalité. En revanche il est probable que votre entourage l’aperçoive régulièrement.
  • Il y a autant de manifestations de l’Ego que de personnalités : l’arrogance, l’ambition ou l’agressivité, bien sûr, mais aussi la dévotion aux autres, l’indécision, la mentalisation, l’isolement, la déprime, l’anxiété, le perfectionnisme, l’optimisme systématique, le déni, la contestation ou l’esquive. Et encore plein d’autres, si si.
  • L’Ego ne se supprime pas, mais il peut s’apprivoiser ! La première étape est de faire connaissance avec ce protecteur fidèle et zélé qui fait partie de vous depuis le début. Il est probable que cette prise de conscience ne soit pas des plus confortables. Comme chez l’ostéo : c’est rare qu’on passe un bon moment, mais ensuite ça va mieux, on a récupéré de la liberté de mouvement.

On peut aussi continuer à liker les injonctions lénifiantes sur la bienveillance en entreprise, se plaindre de “l’ego surdimensionné” de son manager, des autres membres du Codir, de ses collègues, de ses collaborateurs, de son conjoint, de ses enfants, de son chat, des politiques, et de la société en général. Ou commencer par soi-même…

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